Je suis ta nuit, Loïc Le Borgne
Tristan, 17 ans, est confronté au suicide d'une de ses amies. Un évènement qui, selon Pierre, son père, va lui faire perdre le reste de ses illusions d'enfants. Démuni face à la situation que vit son fils, Pierre décide de raconter sa propre histoire et d'expliquer à son fils ce qui l'a fait passer du monde des enfants à celui des adultes.
On est en 1980, à Duaraz, un petit village breton. Pierre a alors onze ans. Avec ses six copains, ils sont inséparables, vivent de jeux et d'insouciance et ont les mêmes rêves d'enfants. Un jour, ils tombent par hasard sur le cadavre mutilé d'un vagabond. Cette découverte va totalement bouleverser leurs vies. Ils vont alors être confrontés à des évènements innatendus et plus terrifiants les uns que les autres : des animaux qui les attaquent, leur instutrice qui s'en prend violemment à une élève ou encore aveuglements ponctuels. C'est alors que Maël, un des garçons de la bande, parle du Bonhomme Nuit, revenu selon lui, pour faire le Mal. Mais qui est cette personne ? Pourquoi s'en prend-il si violemment aux enfants ?
Ce roman fait parti de la sélection pour le Prix Ado. Je l'ai donc lu pour pouvoir le présenter aux ados participants. Je partais avec un apriori étant donné qu'après l'avoir lu, un de mes collègues avait décidé de ne pas l'ajouter au fonds ado de la médiathèque.
Personnellement, j'ai bien aimé. Même si les années 80 ne sont pas mon époque, j'ai apprécié de me replonger dans l'ambiance de ces années grâce aux nombreuses références de l'"époque"(films et dessins animés).
Le suspens est présent jusqu'à la fin de l'histoire. C'est vrai qu'il y a des cadavres atrocement mutilés, des scènes assez glauques mais la collection est destinée aux 15-20 ans (d'où son nom d'ailleurs). Peut-être que le roman n'aurait pas dû être présélectionné pour le prix étant donné que ce sont surtout des élèves de 4e-3e qui participent. Les ados l'ont tout de même plébiscité.
Je suis ta nuit, Loïc Le Borgne. Intervista, 2008.